Se sentir bien chez soi, chacun de nous y aspire, mais cela ne s'improvise pas ! Le livre d'Eric Brun-Sanglard est tel un manuel, un guide pour apprivoiser notre intérieur, le rendre à notre image, en accepter les défauts parfois (des fissures peuvent révéler des blessures intérieures), savoir colmater certaines brèches (panser une plaie pour passer à autre chose), et s'attacher à comprendre, toujours, ce que « notre lieu » dit de nous. Devenu aveugle à l'âge adulte, l'auteur a développé une sensibilité aiguë aux vibrations, aux sons, aux odeurs ; sachant analyser ses ressentis et les mettre en mots, il nous aide, à travers son propre cheminement, à tracer le chemin vers le lieu que nous ferons nôtre.
Bio
Devenu aveugle à 33 ans après avoir contracté une grave maladie, Eric Brun-Sanglard décide, contre toute attente, d'exercer le métier d'architecte d'intérieur. Il mène alors une carrière prestigieuse, et compte bientôt parmi ses clients plusieurs stars de Hollywood. Il anime par ailleurs une émssion de télévision aux Etats-Unis : The Blind Designer.
Biographie
Devenu aveugle à 33 ans après avoir contracté une grave maladie, Eric Brun-Sanglard décide, contre toute attente, d'exercer le métier d'architecte d'intérieur. Il mène alors une carrière prestigieuse, et compte bientôt parmi ses clients plusieurs stars de Hollywood. Il anime par ailleurs une émssion de télévision aux Etats-Unis : The Blind Designer.
Interview
Votre livre montre combien le lieu que nous habitons nous révèle et doit correspondre à notre identité. Si une personne est insatisfaite de son logement, doit-elle forcément envisager d'en changer ? Est-il possible d'« accepter » le lieu tel qu'il est, avec résilience ?
La première question à se poser est de comprendre pourquoi cette personne est insatisfaite. Problème de luminosité, d'exposition, d'environnement (bruit, odeurs), de voisinage ? Si c'est le cas, oui, je conseillerais de déménager car ces éléments sont difficilement maîtrisables.
En revanche, si c'est dû à une mauvaise expérience dans cette habitation (divorce, décès, vétusté, sonorité, matériaux présents, ameublement, couleurs, odeurs de moisissure…), il est possible de remédier à ces problèmes en rénovant, en repensant l'espace,
sa décoration et l'énergie qui en résultera.
Comment avez-vous pris conscience du parallèle qui s'est établi entre la reconstruction de votre habitation et votre reconstruction intérieure ?
Au moment où j'ai perdu la vue, alors que j'étais condamné par les médecins, j'avais préalablement entrepris de gros travaux dans ma maison. J'ai été forcé de les reprendre afin de
pouvoir vendre ma maison et payer mes dettes médicales, qui s'accumulaient.
Petit à petit, après m'être réapproprié ma maison, ses espaces, ses matériaux, ses ouvertures à travers le
toucher, les sons, les odeurs, tous ces sens qui devaient remplacer ma vue, j'ai commencé à rénover ma maison tout en améliorant ma santé.
Sans même le réaliser, en reconstruisant ma maison, je reconstruisais ma santé, au grand étonnement des médecins.
Si je me sens mal chez moi, quelle est selon vous la première étape à laquelle je dois réfléchir pour transformer mon intérieur ?
La première chose que je conseil à mes clients est de se placer au milieu de chaque pièce, de fermer les yeux et d'établir une sorte de diagnostique de l